Bonheur Eternel - Chapitre 3

Un vent frais sentant l’air nocturne s’engouffra autour de Lymen. Elle ouvrit les yeux.
Elle s’était endormir quand le soleil se couchait. À présent, la lune était haute. Il devait s’être passé assez de temps, pendant qu’elle dormait. Pourtant, ça n’avait semblé durer qu’un instant. Lymen se tourna, se retourna, se mit sur le ventre, le dos, puis finalement se leva ; elle ne parvenait plus à trouver le sommeil. Quelque chose la dérangeait. Elle regarda vers le ciel. Tout avait l’air normal, pourtant ; la lune brillait, les étoiles scintillaient.
Lymen était une créature assez grande de taille, aux allures d’un grand oiseau blanc. Son ventre était bleu clair, et elle avait autour de ses yeux et sur sa queue des espèces de pointes bleu foncé. Sa taille imposante pourrait faire peur à plus d’un, mais quelque chose attirait toujours l’attention ; Lymen portait une couche géante, blanche, et toujours propre !
Une fois, on avait dit qu’elle était un Lugia, le dernier de son espèce. À vrai dire, elle ne savait pas vraiment si elle devait croire ça ou non ; si elle était vraiment le dernier de son espèce, comment les gens pourraient savoir que d’autres de son espèce étaient bien là ? Personne n’est jamais allé vérifier !
Lymen s’arrêta soudainement ; elle avait marché pendant une longue distance, elle se trouvait maintenant au bord d’un précipice. Bizarre, elle ne savait qu’il y avait un précipice, ici. Elle était peut-être allée un peu loin ; il était temps de retourner se coucher. Elle allait faire demi-tour, quand soudain un cri attira son attention. Il semblait venir du précipice. Elle regarda vers le bas.
Une petite créature poilu se tortillait, tentant en vain de remonter sur la corniche où elle avait glissé. Elle semblait prête à basculer dans le vide.
« À l’aide ! » gémit-elle, avant de lâcher prise.
Sans hésiter, Lymen s’envola, descendit rapidement et rattrapa la boule de poil au vol, avant d’atterrir au fond du précipice, où coulait une paisible rivière. Lymen posa la bestiole tremblante, sur le sol.
« M-Merci ! » parvint à articuler cette dernière, après avoir apaisé ses tremblements.
Elle semblait avoir peur de quelque chose.
« De rien ! » lança Lymen, heureuse d’avoir pu sauver quelqu’un. « Tu as eu de la chance que je passais par-là ! Au fait, je m’appelle Lymen ! Et toi ? »
La bestiole semblait surprise que la Lugia fasse les présentations aussi vite. Elle poussa un soupir, puis répondit à la question.
« Je m’appelle Gyerna.
- Tu es toute poilue ! C’est trop mignon ! »
C’est vrai qu’elle était plutôt mignonne, la petite Gyerna. Tout poilue, le pelage crème, avec de grands yeux bleus et innocents. Elle sembla surprise d’entendre ce qu’avait dit Lymen.
« Euh… Merci ?
- Je peux te faire un câlin ? »
Gyerna secoua la tête en reculant.
« N-Non, désolée, je dois absolument partir…
- Mais en…
- Au revoir ! »
La petit bestiole détala sans demander son reste. Elle avait sûrement eu peur de Lymen. Cette dernière soupira, puis se sentit soudainement fatiguée. Elle n’avait pas le temps de rentrer chez elle. Elle se roula en boule sur le sol et s’assoupit rapidement.